• Chapitre 6-Adèle

    Samedi 8 Avril 2019

    17:44, je suis dans ma chambre, sur mon lit, j'écoute de la musique sur mon ordinateur, et regarde ce plafond blanc qui a bercé mon enfance...
    Je tourne ma tête vers la vitre, juste en face de mon lit, et vois la pluie tomber régulièrement, le ciel, blanc, chargé de nuages, qui ont l'air doux. Malgré ça, je me sens prise au piège, mais en même temps en sécurité, car ce ciel, a l'air loin, et j'ai l'impression que la Terre, est entourée d'une énorme bulle, protectrice, blanche, qui remplace ce ciel normalement bleu.

    J'éteins mon ordinateur, et dans l'écran noir, je me vois. Oui, je vois ce visage que je regarde chaque jour dans la glace, vérifiant qu'il ne change pas. Ce visage, pâle, aux joues légèrement creusées, tacheté de tâches de rousseur, ce visage, délimité par une cascade de cheveux bruns, au reflet roux. Et sur ce visage, il y a, deux yeux verts foncés, sans aucun dégradé, aux pupilles, ressemblant à celles des chats.
    Un nez parsemé de tâches de rousseur, et des lèvres pulpeuses, gercées, bien dessinées, comme si, la créatrice de ce monde avait passé son temps à décalquer sur un modèle.

    Je ferme l'ordinateur, et ferme mes yeux, comme pour chasser de ma tête l'image d'une petite fille mignonne, ce qui, je trouve, ne me correspond pas, malheureusement. Je sors de ma couette, et tourne mon regarde vers mon piano. Une petite voix, dans ma tête, me dit que je dois y jouer, comme si, celui-ci m'appelle.
    Je m'installe sur le siège, et touche de mes doigts, avec légèreté, les touches du piano.
    Puis je l'allume. Alors, je commence un morceau : Somewhere over the rainbow. Ce morceau doux, qui me rappelle, que parfois, le monde peut être si doux et douloureux, si vague, que, une fillette de 10 ans, ne peut pas encore juger le monde. Car elle n'a pas assez vécue pour dire que la vie est injuste, mauvaise et s'acharne sur des bonnes âmes.
    Je ferme alors les yeux, chassant ce monde pour le remplacer par un monde calme. Je continue mon morceau, et oui, je le connais par coeur. J'éteins le piano, revenant à la réalité cruelle. Je dis que la réalité est cruelle, mais pourquoi ? Moi-même, je ne le sais presque pas. Tellement de choses sont vagues dans mon esprit, il est embrouillé. Je ne sais même plus qui sont les bonnes personnes des mauvaises, comment les différencier, si, chaque jour, ils révèlent une différente personnalité.


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