• Chapitre 2-Maud

    Mon père me dépose au collège et je soupire en pensant à la dernière journée, toute aussi banale les unes que les autres. 
    Je marche rapidement, fais un léger coucou de la main à mon père et rentre dans l'enceinte du collège. Je marche aux casiers d'un pas rapide et remarque Adèle qui s'y attarde, parlant avec Ilhan et Nolwenn. Ce dernier est le premier à me remarquer et me fais une tape brutal et affectueuse sur l'épaule, je sursaute et c'est à ce moment qu'Adèle se retourne.
    Je ne suis pas surprise de voir des cernes violettes autour de ses yeux, comme d'habitude, je ne sais pas ce qu'elle fait chez elle, mais elle n'a pas l'air de se coucher tôt.
    Ses yeux brillent d'un nouvel éclat en me voyant, ce qui me fait plaisir. 
    " Coucou Maud "
    " Salut Adèle, tu as fait tes exercices ? "
    Adèle devient embarrassée et je soupire en roulant les yeux pour la regarder dans ses yeux verts foncés, ressemblant beaucoup aux yeux des chats ( je m'échappe un peu du sujet ). Regarder dans les yeux quelqu'un plus grand que soi c'est un peu étrange, surtout quand la personne concernée est plus jeune d'un ans.
    " Adèle... J'espère pour toi que Madame Laserue ne regardera pas les cahiers.. "
    Elle m'ignore et continue sa discussion avec Ilhan et Nolwenn.
    Je tourne les talons pour me retrouver en face de mon casier, je l'ouvre et découvre un papier chiffonné à l'intérieur...

    Adèle 


    Je décide d'ignorer la remarque de Maud, ne voulant pas m'effrayer un peu plus sur le peu de chance que j'ai. Je sens alors qu'on me touche les cheveux, et je me retourne vers Nolwenn qui tripote mes cheveux bruns mi-longs. Je râle et le laisse à sa fascination. Je remarque alors que Maud me donne un petit coup sur l'épaule et me donne un papier écrit dessus : Maud, sais-tu, qui est Adèle ? Non, je ne crois pas, puisque sinon tu ne traînerais pas avec cette idiote.
    Je vais faire court, cette fille, est une personne louche, infidèle, manipulatrice, violente et qui n'hésitera pas à te blesser. Fais ce que tu veux, mais ne pleure pas lorsqu'elle te blessera autant physiquement, que mentalement, cette fille, a un problème mental, cette folle, est dangereuse. Anonyme.
    Je suis sous le choc et regarde dans les yeux de Maud, et j'y vois, de l'hésitation, de la peur, et de l'incompréhension. Je regarde derrière elle, et y vois, quelques mètres plus loin, Déborah, Roxane, Rudy, Soan, et Judith qui guettent ma réaction avec un air de victoire.Une haine profonde traverse mes yeux, et je m'efforce de ne montrer aucune émotion, et surtout pas l'envie qui me prend de pleurer.

    Je sors des casiers, remarquant que Nolwenn et Ilhan ne parlent plus. Je décide de prendre un air détendu, malgré les yeux rouges, toujours teintés de haine, et cours me réfugier dans les toilettes. Je me mets près du radiateur, reposant de tout mon poids dessus, en respirant profondément.


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