• Dimanche 14 Avril 2019

     

    16:56, je suis en vacances, depuis vendredi. Je mange des céréales, car il n'y a rien à manger à part ça. Le ciel est d'un bleu éclatant, tandis que le soleil illumine cette journée tranquille. Depuis ma chambre, j'entends mon père regarder un match de rugby. Mardi prochain, je pars au Cantal, dans un trou pommé. J'y vais depuis ma plus tendre enfance, et c'est pour moi un lieu sacré où je m'y repose, et j'y vois la vie d'un oeil plus optimiste. Les couchers de soleil y sont magnifiques, et le ciel, le soir, a un dégradé de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. C'est merveilleux. J'y voue une profonde attention. On y est coupé d'Internet, et c'est pas si mal. Là-bas, c'est la liberté, le vent dans les cheveux, le calme, juste le bruit du vent.

    Assez rêver. Je suis d'une personnalité rêveuse, je sais. Que dire de plus, j'ai peur que le temps passe trop vite. Peut-être que je n'exprime pas ce fait, mais je pense chaque instant au futur, comme si le présent était ennuyeux. Logiquement, c'est anormal, car le présent a fait parti du futur. Mais je vise plus loin. Ma majorité. Jusqu'à elle, je prévois que ma vie est ennuyeuse et longue. Mais après, enfin, les droits, les envies pourront se réaliser.

    Peut être que c'est irréaliste, mais c'est beau de rêver de ça, c'est beau de rêver de chose aussi impossible. C'est moche d'y croire... Car c'est impossible, et si j'y crois, je risque d'être déçue, je le sais.


    votre commentaire
  • Vendredi 12 Avril 2019

    14h00, fin des cours... Épuisant, mais voilà, enfin ce que tout le monde attend avec fatigue : les vacances ! Le dernier cour d'anglais a était particulièrement long et fatigant. Je descend les escaliers du collège rapidement et sors, entendant les cris joyeux de certains adolescents résonnant dans les escaliers. 
    Le ciel est d'un bleu parfait, pas un nuage pour cacher sa beauté. Le soleil éclate, luminant. Je marche, appuis sur le bouton métallique usé et tire la porte du portail. Je marche alors et patiente au côté de la route. Des adolescents courent, piaillent et font tout comme si la vie est devenue belle... Ce qui n'est pas mon point de vue, de loin. 
    Les voitures passent. J'attend le silence, et lorsqu'il arrive je cours de l'autre côté et continue ma marche régulière sur la place 'Préhistorique' que j'appelle désormais comme ça à cause de son décor antique.
    J'accélère et me mets à courir, le vent soulevant mes cheveux raides. Malgré cet instant de liberté débordante, je sens toujours le poids énorme de mon sac. Foutu sac. J'avais failli croire qu'un instant de ma vie était beau. Je ralenti, et pense au livre que j'avais lu récemment : Les optimistes meurent toujours en premier *. Un livre magnifique qui m'avait montré que certaines personnes avaient la vie bien plus dure. C'est pour cela, que quand j'y pense, je souris à mon existence. Oui, car je ne pouvais pas me permettre de pleurer mon existence, alors que certains avaient une vie monstrueuse et suicidaire.
    Rond point ! Fini de parler de mon avis, la réalité m'appelle. Je cours de l'autre côté et arrive au magasin. C'est un magasin vieux, dégradé où ma mère travaille. Il y a une bannière blanche - où est écrit " Librairie " en capitale bleu cyan - au dessus de la vitrine. Je pousse la porte et une clochette sonne au dessus de ma tête. L'habitude m'empêche de regarder au dessus de moi. Ma mère est là, derrière le banquet, ses cheveux bruns mi longs entourant son visage mince et ses yeux, d'habitude pétillants, fatigués. Elle porte alors une robe bleu turquoise, et un collier d'or simple, avec un écriteau 'Joker' dessus en rose pâle.

    Une file de clients râlant, des chiens aboyant, des enfants pleurnichant en tirant la manche de leur mère pour les persuader d'acheter un livre. L'habitude...
    Je pousse les clients, ennuyée par leur attitude rabat-joie. Ils rouspètent et commencent à s'exclamer. Des "Mal élevée !" fusent de ci, de là. Et je vois le visage de ma mère se décomposer.
    "Salut maman, tu as besoin d'aide ?"
    "Non non t'inquiète pas."
    "Je vois bien que t'es crevée, je range les livres, comme d'hab' ".
    Elle proteste, mais bon. J'allais pas la laisser là succomber aux râlements des clients. Je repousse la file, qui cette fois, s'écarte.


    votre commentaire
  • Lundi 8 Avril 2019

    7h00 : Je marche d'un pas rapide dans ces rues que j'emprunte quotidiennement. Je leurs trouve un air sombre, presque effrayant. Les rues sont sales, par ici, les trottoirs sont minuscules, et, comme dit ma soeur : ici c'est plus les dames d'abord, c'est les poubelles d'abord. Les habitants mettent leurs poubelles sur le trottoir, évidemment...
    Je soupire, repoussant une mèche aux reflets roux sur le côté. Le ciel est d'un bleu pâle, et les nuages sont roses. 
    J'arrive à l'arrêt de bus, et passe un regard furtif sur les alentours, vérifiant qu'aucune peste ne peut me gâcher mon début de matinée. 

    Les lampadaires s'éteignent enfin, et la ville endormie devient sombre et triste. Pas de lumière, pas une onde de joie dans ces rues. Déprimant. Je sens alors des picotements sur ma peau, et je frissonne. J'ai la chair de poule. Je me suis rapidement habillée : un jean noir simple qui reflète ma finesse, mes baskets blanches, et une simple veste kaki sur un débardeur blanc. 
    Je guette les regards indéchiffrables des adolescents, tous aussi froids les uns que les autres. Aucune lumière pétillant dans leur regard. En haut de la rue, j'aperçois des phares de voitures, grossissant à vue d'oeil. Le bus est là. Les 'déprimés', je décide de les appeler comme ça, jusqu'à ce que je vois un sourire malicieux ou des yeux pétillants, se rangent alors en file indienne, et montent dans le bus comme des automates.Je fus effrayée par cette vision des gens, et cligne des yeux, fixant la réalité d'un oeil ignorant. Je monte à mon tour dans le bus et me place à une place éloignée du chauffeur, au fond, une rangée devant les lycéens et m'assois au fond du siège près de la vitre comme à mon habitude, car le paysage laisse place à ma rêverie.

    Je surpris quelques regards méprisants en ma direction et décide en soufflant calmement, de les ignorer. Comme dit on, l'ignorance est le meilleur des mépris !
    Le bus démarre après plusieurs minutes d'arrêt et une musique lointaine, venant du devant du bus, se fait entendre. Je regarde le paysage défilé devant moi, et fixe mon attention sur les cours à venir...


    1 commentaire
  • Samedi 8 Avril 2019

    17:44, je suis dans ma chambre, sur mon lit, j'écoute de la musique sur mon ordinateur, et regarde ce plafond blanc qui a bercé mon enfance...
    Je tourne ma tête vers la vitre, juste en face de mon lit, et vois la pluie tomber régulièrement, le ciel, blanc, chargé de nuages, qui ont l'air doux. Malgré ça, je me sens prise au piège, mais en même temps en sécurité, car ce ciel, a l'air loin, et j'ai l'impression que la Terre, est entourée d'une énorme bulle, protectrice, blanche, qui remplace ce ciel normalement bleu.

    J'éteins mon ordinateur, et dans l'écran noir, je me vois. Oui, je vois ce visage que je regarde chaque jour dans la glace, vérifiant qu'il ne change pas. Ce visage, pâle, aux joues légèrement creusées, tacheté de tâches de rousseur, ce visage, délimité par une cascade de cheveux bruns, au reflet roux. Et sur ce visage, il y a, deux yeux verts foncés, sans aucun dégradé, aux pupilles, ressemblant à celles des chats.
    Un nez parsemé de tâches de rousseur, et des lèvres pulpeuses, gercées, bien dessinées, comme si, la créatrice de ce monde avait passé son temps à décalquer sur un modèle.

    Je ferme l'ordinateur, et ferme mes yeux, comme pour chasser de ma tête l'image d'une petite fille mignonne, ce qui, je trouve, ne me correspond pas, malheureusement. Je sors de ma couette, et tourne mon regarde vers mon piano. Une petite voix, dans ma tête, me dit que je dois y jouer, comme si, celui-ci m'appelle.
    Je m'installe sur le siège, et touche de mes doigts, avec légèreté, les touches du piano.
    Puis je l'allume. Alors, je commence un morceau : Somewhere over the rainbow. Ce morceau doux, qui me rappelle, que parfois, le monde peut être si doux et douloureux, si vague, que, une fillette de 10 ans, ne peut pas encore juger le monde. Car elle n'a pas assez vécue pour dire que la vie est injuste, mauvaise et s'acharne sur des bonnes âmes.
    Je ferme alors les yeux, chassant ce monde pour le remplacer par un monde calme. Je continue mon morceau, et oui, je le connais par coeur. J'éteins le piano, revenant à la réalité cruelle. Je dis que la réalité est cruelle, mais pourquoi ? Moi-même, je ne le sais presque pas. Tellement de choses sont vagues dans mon esprit, il est embrouillé. Je ne sais même plus qui sont les bonnes personnes des mauvaises, comment les différencier, si, chaque jour, ils révèlent une différente personnalité.


    votre commentaire
  • Mercredi 3 Avril 2019

    9h50, je me chamaille avec Rudy, contrariée qu'il veut piquer des tic-tacs à Maud. En parlant de celle-ci, elle est moins froide qu'avant, bonne nouvelle. Je descends les escaliers du collège pour aller dans la cour, mettant une petite tape sur la tête de Rudy.
    Arrivée en bas, Ilhan, Rudy, Gaël et Evan arrivent en trombe, descendant les escaliers et poussant violemment la porte. Ils commencent alors un jeu pour eux : me taper sur la tête avec force et me mettre des coups de pied. 
    "Stop, ça suffit." dis-je, fatiguée de la stupidité de ce jeu.
    Bien sûr, ils n'arrêtent pas et lorsque que je reçois un coup de pied dans la tête, je glisse sur le sol et me retrouve à terre, avec une énorme douleur au crâne. C'est trop. Je ne supporte pas la douleur et me mets à pleurer involontairement, en essayant d'être discrète. C'est la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Maud, Nolwenn, Loup et Arianne se précipitent alors vers moi et me demandent si je vais bien. Maud, est alors froide, et une colère remplace ses yeux calmes lorsque je lui explique. Elle s'en va, furieuse retrouver ces idiots. Je l'entends, de là, crier sur eux, qui, alors, sont stupéfaits de la méchanceté de Maud, pourtant si gentille et calme d'habitude.

    Je ferme les yeux et Arianne me soutenu, calant ma tête sur son épaule. Ce n'est pas la douleur physique qui me fait mal, mais la douleur, cachée dans l'ombre, à l'intérieur de ma tête qui hurle, qui s'est soulevée, et ma force mentale, c'est alors évaporée. Mais après la douleur, bien sûr, il y a la colère, réveillée par cette injustice. Je pleure encore, voyant Rudy, s'approcher de moi, d'un air désolé. Je ne veux pas de ses excuses, je crache dessus. Je le repousse violemment et pars; cherchant Gaël, celui qui rigole de mes pleurs. Lorsque je l'aperçoit, il sourit, satisfait de ce qu'il a fait, Maud, le secouant. J'approche, toujours aussi furieuse, les yeux, sans doûte, encore en pleurs, mais c'est la rage, qui m'a guidé. Je prends Gaël par le bras, sachant qu'il était assis sur les sacs. Lorsqu'il est levé, je commence à le repousser, à le faire trébucher :

    "Ferme-la, non, ne dis rien, ou alors, je risque de t'en mettre une. Tu es en tord, alors enlève ce petit sourire de tes lèvres."
    Il me regarde et me dit :
    "Arrête de t'en prendre à moi, je n'ai rien fait, stop."

    Voilà que ça sonne, et je le vois sourire bêtement. je le pousse violemment, partant un peu plus loin me calmer.
    Notre professeure de mathématiques nous emmène en salle, mais, voyant que la moitié était choqué, elle s'arrête à la vie scolaire, et regarde les concernés.
    "Montez tous sans exception, les concernés de l'histoire vont m'écrire un petit rapport."

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires